Les 5 grandes extinctions massives… et la présente
(Ce texte date de 2010, et a été publié originalement sur la plateforme de blogue posterous.com, qui n'existe plus aujourd'hui.)
Récemment en lisant l'avant-dernier tome des Gestionnaires de l'Apocalypse de Jean-Jacques Pelletier, je suis tombé sur un tableau représentant les 5 grandes extinctions massives des dernières 445 millions d'années. En général nous entendons surtout parlé de la plus récente, celle qui se passa durant le Crétacé tertiaire, et où les dinosaures furent parmi les victimes. J'étais donc étonné d'apprendre qu'il y eût autant d'extinctions massives, et qu'elles semblent cycliques!
Je me suis permis de reproduire ici, ce tableau découvert dans le roman de Pelletier :
Date | Disparitions | Époque |
---|---|---|
445 millions |
60% des espèces : plancton, algues, coraux, trilobites, brachiopodes... |
Ordovicien / Silurien |
360 millions |
57% des espèces marines : coraux, trilobites, poissons marin, éponges, brachiopodes...Amphibiens. |
Devonien |
248 millions |
95% des espèces, dont 70% des espèces terrestres : plantes, vertébrés, insectes... 89 des 90 genres de reptiles. Espèces marines : coraux, céphalopodes... Environ 18 millions d'espèces anéanties. |
Permien /Trias (PT) |
206 millions |
52% des espèces marines : nautiles, ammonites, reptiles... Extinction végétale massive. |
Fin du Trias (Norien) |
65 millions |
75% des espèces vivantes. 47% des espèces marines : ammonites, plancton... 18% des vertébrés terrestres, dont les dinosaures. |
Crétacé tertiaire (KT) |
Puis en regardant ça je me suis dit « coudonc, sont où les mammouths ?! ». Alors pour rassasier ma curiosité j'ai demandé à l'ami Wikipédia; pour découvrir qu'il y avait une extinction massive contemporaine qui a toujours cours au moment où j'écris ce billet. Elle est surnommé l'extinction de l'Holocène. C'est durant cette période de 10 000 ans que sont disparus les mammouths laineux, les dodos, les paresseux géants, les arctodus, et plus récemment les dauphins de Chine, les crapauds dorés etc.
Bien qu'il y ait plusieurs autres facteurs, les scientifiques attribuent les activités humaines comme cause directe ou indirecte de la sixième extinction. Mais le plus troublant c'est de lire que «le taux d'extinction actuel est de 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l'histoire de l'évolution de la planète».
Toutefois on peut se consoler en regardant ce qui c'est passé pendant le Permien, quand 95% des espèces disparurent de la surface de la Terre pour permettre à d'autres d'émerger… Ça veut peut-être dire que dans le plus détesté des pissenlits il y a de l'espoir, et que c'est dans le plus commun des moineaux que réside l'avenir.
Source: La Faim de la Terre, Vol. 1, les Gestionnaires de l'Apocalypse – 4, Alire,130, 2009, page 605;