Mon programme politique (un genre de permablitz)
Ceci est (ou pas) un programme politique [en rédaction] qui ne cherche pas de parti politique.
Le mot permablitz est la contraction de permaculture et de
blitz.
Ici, blitz signifie simplement un effort concentrer afin d'accomplir une tâche précise.
J'ai emprunté ce terme au monde de la permaculture, là où un permablitz est une rencontre informelle d'un groupe de personnes pour accomplir ensemble un corvée qui peut être: partager des connaissances ou des savoir-faires, mettre en place des jardins ou une communauté, etc.
Ici la corvée est l'atténuation des effets de la descente énergétique et écologique qui se pointe à l'orizon.
Voir https://www.permablitz.net/about-permablitz/what-is-a-permablitz/.
- Suppression du ministère de l'environnement. Puisqu'il ne peut plus être mis au même pied d'égalité que les autres car cette question doit être le filtre par quoi tout est déterminé (santé, éducation, économie, etc.).
- Peu importe le ministère, toute [nouvelle] action (énergie, argent) doit être prise en fonction de la conservation et la restauration de la nature [planétaire] et l'épanouissement de ceux qui y vivent.
- Cesser de gérer le territoire avec le PIB et la rareté … Il n'y
pas d'autre richesse que celle que peut nous offrir la nature (dont
les humains font partie). Il n'y a rien de rationnel ou de logique
à gaspiller ce qui devient irremplaçable.
- Le PIB ne peut exister sans la destruction de la nature, les deux sont lié par un pacte de sang.
- La rareté n'est pas le mode opératoire dans la nature, et il ne devrait pas être le nôtre non plus. Quand je vois un pommier dont les branches croulent sous le poids des pommes, un pommier qui a poussé du pépin d'une seule pomme, je ne vois pas la rareté, je vois l'abondance que nous offre la nature.
- Nous avons abusé de cette abondance en se l'appropriant pour aquérir de la puissance envers nos frères et nos soeurs et envers la nature elle-même.
- Le territoire et ses ressources doivent être gérés par et pour les
collectivités qui s'y trouvent. Répondre aux besoins primaires. Puis échanger ou vendre les surplus avec nos voisines et nos voisins.
- L'économie à la base est un mécanisme pour répondre aux besoins primordiaux.
- Ce que nous appelons de nos jours, économie c'est la machine financière qui se suffit à elle-même, et qui nous mène à notre perte en broyant notre héritage.
- Élimination de l'impôt foncier et tout ce qui mène à la spéculation immobilière et de toute autre forme de spéculation sur ce qui est nécessaire pour vivre.
- L'éducation doit être décloisonnée, libre et gratuite. Elle ne doit plus
être en charge de reproduire la pyramide sociale. Elle ne doit plus
être au service des entreprises. Elle doit nourrir la curiosité et
toutes les formes d'intelligence. Chacun(e) peut être élève ou
maître selon l'endroit, le moment, ou la période de sa vie.
- Nous devons former des citoyens, pas des consommateurs.
- Notre système a aussi créé la rareté des cerveaux, puisqu'en créant des conditions sociales qui compliquent l'accès à l'éducation, sans raisons valables, en plus de perpétuer la misère et la soumission au marché, nous tournons collectivement le dos à des gens qui auraient sans doute voulu contribuer autrement à la société. L'intelligence humaine, est une intelligence distribuée. C'est-à-dire, qu'elle est à son meilleur lorsqu'elle et combinée avec d'autres, lorsque plusieurs individus travaillent collectivement à un problème.
- Certains parlent souvent de la créativité et de l'innovation qu'apporterait la compétition au sein du capitalisme, mais la compétition, n'est pas l'exclusivité du capitalisme, elle se trouve aussi sous d'autres formes, qui sont probablement moins destructrices. Il peut y avoir compétition en même temps que de la collaboration et elle peut-être non violente et inclusive sans empêcher des avancés spectaculaires.
- La soi-disant compétition de notre capitalisme n'existe pas vraiment, puisqu'au bout du compte elle ne sert qu'à créer des monopoles qui concentrent toujours davantage les pouvoirs.
- La santé doit être l'affaire de tous et toutes. Elle doit d'abord partir de nous-mêmes, de notre environnement. Elle doit prévenir d'abord et guérir ensuite. La grande majorité des peuples indigènes l'avaient compris et appliqués avec une grande sophistication.
- Les actions politiques doivent êtres cohérentes avec la santé publique … Pourquoi subventionner un domaine qui contribue à détériorer la santé des citoyens et alors à moyen et long terme fragilisé le système de santé.
- Encourager l'utilisation (et la recherche) des énergies renouvelables passives.
- Encourager l'utilisation (et la recherche) des lowtechs.
- Filtration de l'eau, comme par exemple, avec des étangs intégrés dans les zones urbaine;
- D'ailleurs, déminéraliser les sols de nos villes et balieues est absoluments essentiel.
- décontamination par les plantes [hyperaccumulatrices] et les champignons;
- capteurs de brume communautaire ou domestique;
- serres passives de style walipini;
- Depuis des millénaires, les humains ont fait de la lowtech, et à la lumière de nos connaissances actuelles et futures, nous sommes en mesure de se les réapproprier. Voir https://solar.lowtechmagazine.com/, https://lowtechlab.org/fr …
- Ce n'est pas du primitivisme, ni un retour en arrière, puisque nos connaissances ont progressé dans tous les domaines, nous sommes en mesure de faire évoluer ces techniques, de tester leur efficacité, d'en développer des nouvelles. Dans un monde qui aura moins d'apport en énergies fossiles et en matières premières, les lowtechs seront probablement un passage obligé.
- Filtration de l'eau, comme par exemple, avec des étangs intégrés dans les zones urbaine;
- Encourager l'utilisation (et la recherche) des modes de gouvernances glocales (penser fractal).
- Le but étant l'autonomisation politique.
- S'inspirer de pratiques dans la démocratie Athénienne; voir klérotèrion, ostracisme, …
- L'intégration des premiers peuples dans les cercles de décisions est primordiale dans un avenir proche … Une démocratie fractalisée permet cela.
- Je parle ici des abénaquis, algonquins, attikameks, cris, hurons-wendats, innus, inuits, malécites, micmacs, mohawks et naskapis.
- Nous avons déjà plusieurs niveaux de gourvernances: conseils de quartier, municipalités, municipalités régionales de comté (MRC), conférences régionales des élus (disparus depuis 2016), provinces, pays. Le problème c'est qu'ils ne sont pas tous reliés et que les décisions se prennent, la plupart du temps, du haut vers le bas de façon très centralisé. L'idée serait d'inverser la pyramide et de fédérer tous les paliers de gouvernances.
- Désindustrialiser ce qui pourrait l'être. Comme une bonne partie de l'alimentation par exemple.
- Réduire la surproduction de produits de consommation “inutiles”. Réaiguiller une fraction de cette énergie sauvée vers quelque chose de plus constructif? La recherche fondamentale? L'exploration spatiale? Il faut déterminer ensemble où doit être focalisé notre énergie.
- Combattre l'obsolescence programmée en rendant responsables les entreprises qui produisent des biens jetables qui ne durent pas.
- Développer la distribution de biens en éliminant le plus possible l'emballage et réduire le transport.
- Miser sur la préservation des parcs informatiques en encourageant la préservation et la réparation du matériel.
- Miser sur la préservation des parcs informatiques en supportant le logiciel libre, tant par la formation que la contribution financière et humaine.
- Modifier l'urbanisme de nos villes et l'aménagement de nos territoires pour favoriser leur renaturalisation, leur réensauvagement.
- Modifier l'urbanisme pour favoriser les transports collectifs (gratuits) et actifs …
- Est-ce que le transport des marchandises vers et à l'intérieur des localités pourraient s'intégrer aux réseaux de transport collectif?
- Sortir de l'auto-solo, car transporter moins de 200 kg dans un véhicule qui lui pèse près d'une tonne, ne fait pas beaucoup de sens.
- Interdire ou surtaxer les véhicules surdimensionnés qui n'ont pas d'utilité de subsistance (si possible, ces derniers pourraient être convertis en véhicules électriques).
- Interdire les publicités automobiles comme celles de la cigarettes ou de l'alcool.
- Favoriser dans les localités, la mise en place des communs et des systèmes d'échanges locales (SEL).
- Augmenter le nombre de bibliothèque et étendre leur mandat. En plus des livres et autres documents culturels, intégrer des bibliothèques d'outils (construction, mécanique, cuisine), de semences, d'instruments de musique; des ateliers de réparation, etc; puis proposer des volets éducatifs liés à ces domaines.
- À noter que c'est déjà le cas dans certaines bibliothèques.
- Les bibliothèques comme épicentres de la transmission des connaissances et de la transmission techniques et supporter les citoyens dans la mise en place de communs.
- Ils pourraient y avoir des écrivains publiques, des juristes publiques, de la littératie [numérique], etc. Les biblothèques seraient comme des universités populaires.
- Dans ce permablitz, une des mesures phare est la restauration des sols. La santé du sol est essentiel à notre survie à moyen-long terme. Depuis des décennies, il a été attaqué par le labour, les pesticides, la monoculture, etc. Voir https://regenerationcanada.org/fr/.
- Restaurer notre microbiote, en restaurant notre sol pour consommer de la nourriture régénératrice … c'est aussi une mesure de santé public.
- C'est du développement économique, une économie basée sur la restauration de la nature et la collaboration avec celle-ci … puisqu'en lui redonnant sa santé, elle nous rendra la notre également.
- Miser sur le développement des forêts nourricières partout, en ville, en banlieue, en campagne.
- Restaurer la santé de nos cours d'eau et celle de notre grand fleuve Saint-Laurent. Miser sur la production d'algue et autre produits marins le long de ses cotes. Refuser la sur-pêche.
- Il faut travailler avec nos territoires, nos géographies, vivre en symbiose, en interdépendance.
- … à suivre.
Post-scriptum
Bien sûr, toutes ces idées, je ne les ai pas inventé. Elles ont été glané, ici et là, au fil du temps. Elles sont regroupées et remixées ici, dans ce faux programme politique, parce qu'elles me paraissent essentielles; parce qu'elles m'aident à vivre et à espérer une société meilleure. Il faut imaginer et rêver son avenir, comme on imagine et on rêve notre prochain festin d'anniversaire. Sans ce travail d'inventivité, nous resterons toujours, loin de la coupe aux lèvres.
Il y a des forces, en nous-même et en ce bas monde, qui font tout pour être l'éteignoir de notre imaginaire. Il faut les combattre.