Poudrer le mal
Souvenez-vous de la belle époque des perruques, de l'abus de pourdre et de parfum afin de cacher les mauvaises odeurs corporelles. Les gens post-traumatisés des grandes épidémies passées, croyaient que l'eau était porteuse de tous les maux au point où, prendre un bain était rare.
La mauvaise odeur était le symptôme, le parfum, une solution bancale qui ne règlait aucunement la situation, car elle ne s'attaquait pas à la cause, mais seulement à un effet de bord.
Combien de problèmes dans nos sociétés n'ont droit qu'au parfum? De combien de politiciens cette cosmétique est le mode opératoire?
De l'autre coté, sont qualifiés de radicaux les gens qui veulent éradiquer ou résorber les problèmes à la source, au point de bousculer l'ordre établit et déclasser ses grands bénéficiaires.
Le radical n'est pas nécessairement un extrèmiste, mais refuse le poudrage de fion quand les verres sont au coeur de la machine à dévorer le moindre chicot de dignité. Il peut emprunter le pacifisme. Tendre l'autre joux. Mais quand la violence et les injonctions sont tout ce qu'il reçoit comme réponse à ses griefs, il empoigne sa fronde et son dentier à longs crocs.