Rationnellement dans le champ
Les ressources matérielles de ce monde sont limitées, tout comme les besoins des individus qui le peuple. Pourtant, nous vivons dans un système économique qui fait profondément abstraction de cela tout en se vendant comme rationnel.
Un humain pour vivre une vie belle et bonne, n'a pas besoin de tant richesse matérielle. Il peut jouir de l'abondance sans nécessairement vivre dans la surconsommation, l'accumulation et le gaspillage.
C'est notre mécanique économique qui a besoin de cela, pas nous. La croissance économique indexée sur la précédente, commande que nous pêchions plus de poissons que ce que nous avons besoin, peu importe si dans X nombre d'années la ressource sera tarie.
C'est un mode de fonctionnement complètement irrationnel et inadapté à la réalité physique de la Terre, et qui ne profite qu'à une minorité sur une relativement courte période.
«À l'échelle de l'individu comme à celle de la collectivité, il faut toujours payer. Il faut payer pour rémunérer le capital, il faut payer aussi les pots cassés par la croissance.»
[…]
«Mais la crise dont je décris la venue prochaine n'est pas intérieure à la société industrielle, elle concerne le mode de production en lui-même. Cette crise oblige l'homme à choisir entre les outils conviviaux et l'écrasement par la méga-machine, entre la croissance indéfinie et l'acceptation des bornes multidimensionnelles. La seule réponse possible consiste à reconnaître sa profondeur et à accepter le seul principe de solution qui s'offre: établir, par accord politique, une autolimitation.»
— Ivan Illich, La Convivialité, 1973